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Fatigue, ronflements, agitation, somnolence en journée… Ces symptômes doivent vous alerter : ils peuvent être des signes d’apnée du sommeil. Mais pour la reconnaître, il est important de faire le point sur l’ensemble des symptômes qui la composent et la définissent. Voici tout ce qu’il faut savoir sur ce trouble du sommeil particulier.
L’apnée du sommeil, de son nom complet « syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil » (SAHOS), est un trouble de la ventilation qui se produit durant la nuit (1). Elle se caractérise par des pauses respiratoires fréquentes et anormales. On parle d’interruptions (apnées) et/ou de réductions (hypopnées) de la respiration au cours du sommeil. En règle générale, ces pauses respiratoires durent entre dix et trente secondes, mais elles peuvent aussi être plus longues. Elles se répètent une centaine de fois au cours de la nuit, minimum cinq fois par heure.
L’apnée du sommeil est provoquée par des obstructions partielles ou complètes et répétées des conduits respiratoires situés dans l’arrière-gorge. Et tout cela se produit durant le sommeil de la personne concernée. Naturellement, un manque d’oxygène résulte de ces réductions ou interruptions de la ventilation. Dès lors, pour se protéger, le cerveau réagit et réveille la personne pour la contraindre à reprendre sa respiration. Mais il s’agit ici de micro-réveils, car ce sont des réveils de courte durée. Le plus souvent, on ne se rend pas compte que l’on souffre de ce trouble du sommeil.
Le plus souvent, les personnes atteintes d’apnée du sommeil ne s’en aperçoivent pas (2). Du moins, pas directement. Ces pauses respiratoires durant la nuit se détectent, indirectement, par la réunion de plusieurs symptômes évocateurs (3).
En journée, les personnes qui souffrent se plaignent généralement de :
Au cours de la nuit, les symptômes qui évoquent l’apnée du sommeil sont les suivants :
Les adultes ne sont pas les seuls concernés par l’apnée du sommeil, puisqu’elle affecte environ 2 % des enfants âgés de deux à six ans (4). En règle générale, celle-ci est causée par une hypertrophie des végétations ou à de grosses amygdales, mais elle peut parfois être associée à des malformations de la face et des maxillaires. Cela concerne aussi les adolescents et les enfants en surpoids. Les symptômes qui doivent alerter les parents sont :
Voici quelques points d’informations clés pour mieux comprendre et reconnaître l’apnée du sommeil.
Il existe des facteurs favorisant l’apnée du sommeil, puisqu’ils gênent le bon fonctionnement des voies aériennes supérieures. Ces facteurs sont :
Pour confirmer le diagnostic de l’apnée du sommeil, il faut dans un premier temps consulter un médecin. Celui-ci s’appuie sur des échelles d’appréciation (comme celle d’Epworth) et dressera un bilan des troubles ressentis par le patient. Un examen otorhinolaryngologique (ORL) est également obligatoire. Il permet de rechercher d’éventuels obstacles aux voies aériennes comme des amygdales volumineuses, une luette imposante, un bouchon nasal, une mandibule trop petite, etc. Enfin, des facteurs de risques couramment associés à l’apnée du sommeil sont aussi recherchés comme le surpoids, l’hypertension artérielle ou d’autres facteurs de risque cardiovasculaire (7).
Si le médecin suspecte une apnée du sommeil, le patient devra se soumettre à un bilan du sommeil qui se pratique généralement dans des unités du sommeil (8). Différents examens sont pratiqués, notamment sur la polygraphie ventilatoire nocturne (débit d’air entrant, électrocardiogramme, mouvements respiratoires) et parfois, une polysomnographie (enregistrement du sommeil via l’activité cérébrale, musculaire et oculaire).
Un sommeil autant perturbé a des répercussions sur notre quotidien. Les personnes qui souffrent voient donc leurs activités quotidiennes profondément affectées. Souffrir d’apnée du sommeil induit un sommeil de mauvaise qualité, très perturbé, et associé à une somnolence diurne ainsi qu’à des ronflements (plus d'information sur le site ronflement). On sait que cela concerne aujourd’hui 4 % de la population française. Enfin, on peut souffrir de trois formes d’apnée du sommeil : légère, modérée et sévère, en fonction de l’importance du syndrome, qui se mesure au nombre d’apnée (ou hypopnée) par heure de sommeil. Un indice existe aussi pour cette mesure : l’IAH, ou l’indice d’apnées/hypopnées.
Difficultés de concentration, troubles de la mémoire, endormissements incontrôlables, troubles de l’humeur, baisse de la vigilance… Indirectement, l’apnée du sommeil peut être dangereuse et même mortelle : elle provoque des accidents de travail et de la route de façon régulière.
La prise en charge de l’apnée du sommeil est alors nécessaire pour retrouver une bonne qualité de vie et lutter contre cette fatigue persistante.
Une apnée du sommeil non prise en charge peut avoir des répercussions sur la santé du patient. La fatigue s’intensifie, la qualité de vie baisse… Mais pas seulement. Le syndrome d’apnées-hypopnées du sommeil augmente le risque cardiovasculaire sur le court terme (fibrillation auriculaire, arythmie ventriculaire…) et sur le moyen terme (accident vasculaire cérébral, maladie coronaire, risque d’infarctus, hypertension artérielle, insuffisance cardiaque…).
Au-delà de cela, un patient non traité va perdre en vigilance chaque jour, en concentration, en confort de vie. Les troubles de l’humeur augmentent, la vie familiale ainsi que la vie sociale en sont affectées. Enfin, on associe souvent l’apnée du sommeil aux troubles du métabolisme lipidique, un surpoids, l’obésité, le diabète de type 2… La santé du patient est directement menacée.
Voici quelques mesures qu’il est possible de mettre en place conjointement :
Qu’elle soit légère, modérée ou sévère, l’apnée du sommeil nécessite toujours un suivi médical et une prise en charge adaptée. Aucun conseil hygiénodiététique ne peut remplacer un suivi personnel de ce trouble du sommeil. Demandez conseil à votre médecin si vous ressentez tout ou partie des symptômes caractéristiques de SAHOS, afin d'établir un diagnostic fiable.