Créatine et perte de cheveux

L’utilisation de la créatine chez les sportifs est très répandue. Elle constitue l’un des compléments alimentaires les plus consommés dans le monde. Pourtant, sa réputation n’est pas toujours très positive. Il existe différentes croyances autour de ses effets secondaires, dont l’une concerne ses effets sur la perte de cheveux. Alors, qu’en est-il réellement ? La créatine induit-elle une perte capillaire ? Favorise-t-elle la calvitie ? Réponse !

Rappels sur la créatine

La créatine est un dérivé d’acide aminé naturel que l’on trouve naturellement dans le cerveau et les fibres musculaires du corps humain. Elle est produite par l’organisme (on parle alors de production endogène) à partir d’acides aminés, et on la trouve aussi dans certains aliments que nous consommons (poisson, viande…). Lorsqu’elle est synthétisée, elle est acheminée puis stockée en créatine-phosphate dans les muscles.

La créatine est utilisée lorsqu’on a besoin de fournir des efforts intenses, courts, explosifs, mais aussi longs. Sa consommation permet aux muscles de bénéficier d’une source d’énergie disponible de façon immédiate. Dès lors qu’ils produisent des efforts intenses, les muscles puisent de l’énergie dans une source cellulaire : l’ATP. La créatine, elle, accélère la resynthèse de l’ATP qui permet la production de cette énergie. Ainsi, elle permet aux sportifs de fournir des efforts toujours plus intenses, et de gagner en performances.

Créatine et perte de cheveux : existe-t-il un lien ?

À l’heure actuelle, les preuves scientifiques se contredisent dans ce domaine. Aucune étude n’est véritablement capable de confirmer ou d’infirmer que l’utilisation de la créatine entraîne une perte de cheveux significative. Pourtant, sur internet, les témoignages en ce sens affluent en masse.

Créatine et perte de cheveux

La théorie sur la perte de cheveux

Ici, le problème vient du fait que la créatine augmenterait le taux de testostérone dans le corps, notamment la DHT (dihydrotestostérone, hormone sexuelle masculine). Et la calvitie serait justement provoquée par la DHT, qui n’est autre qu’un dérivé de la testostérone. Celle-ci s’accroche aux follicules pileux, gênant ainsi l’arrivée des nutriments et de l’oxygène dans le cheveu. Le cheveu ne reçoit plus ce dont il a besoin, et finit par tomber. Mais il s’agit ici d’une théorie. Qu’en dit la science ?

Les contradictions scientifiques

D’après une étude scientifique, la supplémentation en créatine augmente les taux de DHT de près de 56 % pour des joueurs de rugby étudiés durant trois semaines (2). Une autre étude remet totalement en cause ces conclusions (1). Elle affirme même que la première étude ne démontre absolument pas que la supplémentation en créatine augmente la DHT, entre autres choses (testostérone totale, testostérone libre…). Cette seconde étude dit aussi qu’il n’y a aucune preuve de l’impact de la créatine sur la perte de cheveux.

Face à deux études aux conclusions radicalement opposées, il faut se faire sa propre idée. Soit en essayant soi-même la créatine, soit en lisant les différents témoignages des utilisateurs. Par mesure de prudence, les personnes qui souffrent déjà d’une perte de cheveux l’évitent. Les personnes qui n’en souffrent pas l’utilisent plus sereinement.

Association créatine et finastéride : une bonne idée ?

Pour contrecarrer les effets de la DHT, certains sportifs font le choix d’utiliser des anti-DHT à l’image du Finastéride. Ce gel est censé réduire les effets de la créatine sur la perte de cheveux. Le souci, encore ici, c’est qu’il n’existe pas d’étude dans ce domaine. Les chercheurs ne sont donc pas en mesure de garantir l’innocuité ni l’efficacité de cette association. Face au doute, l’excès de prudence est toujours la solution la plus sûre et la plus raisonnable. C’est également le cas d’un suivi médical adapté.

Créatine et perte de cheveux : notre conclusion

Chez Natura Force, nous croyons en la science et en tout ce que les études scientifiques correctement menées et reconnues peuvent nous apporter. Il nous est impossible de prêter des allégations aux plantes, produits et théories que la science n’a pas d’abord validés.

Si vous souffrez déjà d’une perte excessive de cheveux ou d’une calvitie, la prudence est de rigueur. Miser sur d’autres compléments alimentaires que la créatine est plus raisonnable, si vous ne souhaitez pas accélérer (même légèrement) le processus de perte de cheveux. Si vous n’êtes absolument pas concerné(e) par une perte de cheveux ou une calvitie, rassurez-vous. Ce n’est pas une supplémentation basique en créatine qui déclenche une calvitie là où elle n’est pas déjà ancrée.